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Antoine Béclère 

 Communiqué de presse du 25 octobre 2004 

 

 

La mise en place depuis  2004 du « plan d’équilibre » de l’AP-HP  se révèle destructeur pour le tissu hospitalier en supprimant plus de 4000 emplois sur 4 ans.

 

Les nouvelles règles de financement des hôpitaux (Tarification à l’Activité) loin d’apporter aux hôpitaux les budgets nécessaires, vont entraîner  une vaste opération de restructurations et de fermetures.

 

Il ne s’agit plus de soigner les malades mais de les trier pour ne soigner que ceux qui rapportent en terme de pathologie et d’augmenter la rotation des malades dans les lits.

 

La prévention, les urgences, la recherche sont les parents pauvres de cette nouvelle tarification. Nous entrons dans un système de concurrence entre établissements public et privés,  faussé par les règles mises en place.

 

Si  rien n’était changé, seuls les établissements privés « high tech » tireraient leur épingle du jeu, en laissant aux hôpitaux publics tout ce qui coûte et ne rapporte rien.

 

Déjà, certains hôpitaux sont sacrifiés sur l’autel de la rentabilité : Joffre dans l’Essonne, Saint Vincent de Paul à Paris, Bigottini en Seine Saint Denis.

Nous prenons acte de la décision de faire de l’Hôtel Dieu un centre de chirurgie ambulatoire mais nous nous opposons aux suppressions de lits et à la cession d’une partie des bâtiments.

 

Aujourd’hui, les conditions de travail du personnel hospitalier sont  alarmantes dans tous les hôpitaux de l’AP-HP et nous ne pouvons que  dénoncer l’insécurité permanente qui pèse sur les patients du fait d’une vision purement comptable de l’hôpital.

 

Pour finir, nous disons simplement non à cette vision déséquilibrée et destructrice de l’hôpital, nous demandons donc la démission des initiateurs de ce plan d’austérité sans précédent, la Directrice Générale en premier lieu, qui confine le service public hospitalier à un simple compte budgétaire en confisquant le sens réel du service de santé à la population.

 

SUD santé appelle l’ensemble des acteurs à se mobiliser pour défendre l’hôpital public. Un préavis de grève est déposé pour le 18 novembre 2004.

 

Paris le 25 octobre 2004