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Antoine Béclère 

Le Parisien

du 15 décembre 2004

Édition Hauts de Seine - Sylvain Merle

Édition Val de Marne - Julien Duffé

 

Clamart, Hôpital Antoine Béclère

Clamart, des silhouettes contre les suppressions d'emploi à Antoine Béclère

CLAMART, HIER. Devant l'entrée de l'hôpital Antoine Béclère de Clamart, quinze silhouettes accueillent les visiteurs auxquels des militants remettent des tracts pour la défense de l'emploi. Quinze mannequins pour autant d'emplois supprimés ou voués à la disparition dans les services de l'hôpital, ce que veulent dénoncer les syndicats FO, CGT et SUD, à l'origine de l'action.

<< Nous avons eu cinq suppressions d'emploi en 2004 et la direction en prévoit dix pour 2005, explique Marie Christine Fararik, secrétaire générale de Sud Santé pour l'Assistance Publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP). Ces suppressions de postes entrent dans le plan d'économie de l'Assistance Publique, qui en prévoit, en tout, près de 4000 sur quatre ans. >>

<< Il n'y aura pas de licenciements secs, ni à Béclère, ni ailleurs, concède David Treille, délégué syndical SUD, puisque tous les postes ne sont pas pourvus. Mais la charge de travail restera identique pour un effectif moindre et c'est le service au public qui en pâtit fortement. >>

 

La même opération de protestation a eu lieu dans une vingtaine d'établissements de la région parisienne.

 

Sylvain Merle

Le Parisien , mercredi 15 décembre 2004

 


Villejuif , Hôpital Paul brousse

Manifestation contre le nouveau plan d'économies à l'hôpital Paul Brousse

ON A PLUTÔT l'habitude de les voir fleurir sur les bas-côtés des routes les plus meurtrières de France. Hier, une dizaine de silhouettes en bois portant chacune le nom d'un métier menacé ont été disposées à l'entrée de l'hôpital Paul-Brousse par le syndicat SUD-Santé, pour protester contre les suppressions de postes prévues dans le cadre du plan d'économies de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP).
Des « silhouettes » symboliques La même opération a été menée à l'hôpital Emile-Roux de Limeil-Brévannes, tandis que les syndicalistes de l'hôpital Henri-Mondor ont déployé dès lundi soir de larges banderoles sur les murs de leur établissement.

 

« A Paul-Brousse, le plan d'économies se chiffre à 955 000 € pour 2005, ce qui devrait se traduire par la suppression de 12 postes, rappelle André Compain, porte-parole local de SUD-Santé. En 2004, la direction générale a imposé une économie de 1 209 00 € qui s'est soldée par la suppression de 14,5 postes dont 7,5 techniciens de laboratoire, 2 infirmières, 3 agents hospitaliers et 2 ouvriers professionnels. » Le syndicaliste concède néanmoins que la réduction d'effectifs prévue en 2005 ne concerne pas les agents hospitaliers mais les personnels administratifs, techniques et logistiques. Quatre postes de standardistes sont ainsi menacés dans le cadre du regroupement des standards des hôpitaux Bicêtre et Paul-Brousse. « Quand j'appelle Bicêtre, j'attends déjà longtemps. Alors, j'ai peur que ça devienne encore pire » craint Joëlle Leroux, 50 ans, infirmière, qui s'inquiète également de la suppression de trois postes en lingerie : « Je dois changer de blouse tous les jours. Or, il m'arrive très souvent de devoir attendre un jour avant d'avoir un vêtement propre. » En effet, « la blanchisserie centrale de La Pitié-Salpêtrière qui va effectuer la distribution du linge de l'hôpital Paul-Brousse dès janvier rencontre d'énormes difficultés », explique Roger Testu, responsable de la lingerie.
« Nous essayons de rationaliser » Du côté de l'AP-HP, si on ne cache pas sa volonté de faire des économies, on insiste sur le fait que celles-ci ne se feront pas au détriment des patients. « Ce que nous voulons, insiste Françoise Quesada, directrice exécutive du groupement hospitalier sud à l'AP-HP, c'est mettre toutes nos marges de manoeuvre au profit des malades. Nous essayons de rationaliser la logistique et les services généraux. Je préfère avoir un standard plus moderne avec moins de personnels et plus d'infirmières au lit du malade. »

 

VILLEJUIF, HIER. Des silhouettes noires pour figurer les postes supprimés en 2005 : le syndicat SUD-Santé protestait contre le plan d'économies prévu par l'AP-HP.   (LP/J.D.)

Toute l'Assistance publique concernée

LE PLAN d'économie de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris se chiffre à 240 M€ répartis sur les années 2004, 2005, 2006 et 2007. Autant dire que tous les hôpitaux du Val-de-Marne relevant de l'AP-HP sont touchés. A l'hôpital Henri-Mondor de Créteil, il est demandé le plus gros effort.

Après avoir vu 13,5 postes supprimés et 33,5 autres gelés en 2004, le plan d'économies 2005 porte sur 2,4 M€. Il prévoit la suppression de 13,5 postes et le gel de 43,5 autres, tandis que 88 postes... restent à pourvoir. A l'hôpital Emile-Roux de Limeil-Brévannes, « on nous demande de rendre 440 000 € sur le budget. Cela veut dire trois postes qui sautent et des économies sur la restauration », explique un syndicaliste de Sud-Santé. A l'hôpital Bicêtre du Kremlin-Bicêtre, c'est une vingtaine de postes qui sont menacés ainsi que 55 demi-journées médicales (ou vacations) par un plan d'économies de 1,7 M€.

 

Julien Duffé

Le Parisien , mercredi 15 décembre 2004