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Delanoë vole dans les plumes de l'APHP
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Conseil de
Paris
Delanoë
vole dans les plumes des Hôpitaux de Paris
BERTRAND DELANOË « communiquera » ce matin sur la
santé à Paris, rappelant les grandes lignes de sa politique, en particulier en
faveur de la prévention, dans une ville où les principales causes de mortalité
prématurée sont, chez les hommes, le tabac, les pathologies respiratoires et
vasculaires, l'alcool et le sida et, chez les femmes, le cancer du sein. Mais le
maire, dont la marge de manoeuvre est très réduite face au « mammouth » de
l'AP-HP (qui contrôle tous les hôpitaux de la capitale), ne va surtout pas se
priver de critiquer cette toute-puissante administration et ses projets. Il
avait déjà refusé de voter le budget 2004 de l'AP-HP qui prévoyait la
suppression de 920 emplois.
L'année 2005
ne s'annonce guère plus consensuelle. Dans sa communication, le maire de Paris
dénonce très ouvertement un manque de concertation, jugeant « indispensable que
le plan stratégique de l'AP-HP 2005-2010 soit élaboré de façon démocratique ».
Pas question non plus d'approuver de nouvelles économies. « Même rebaptisées
plan de retour à l'équilibre, les économies ne sauraient tenir lieu de base ni
de réponse aux problèmes rencontrés », menace-t-il. Bertrand Delanoë soulignera
aussi les défis à venir : faire face au vieillissement de la population et
rénover un patrimoine hospitalier largement vétuste. La Ville de Paris ne se
résoudra pas non plus à laisser « remettre en cause la cohérence médicale dans
le domaine périnatal et pédiatrique », en particulier le projet
Cochin-Saint-Vincent-de-Paul. « La Ville continuera de s'opposer fermement à
l'hypothèse d'un transfert du tribunal de Paris sur les sites de
Saint-Vincent-de-Paul et de l'Hôtel-Dieu. »
Une coordination avec « tout le dispositif sanitaire » Concernant
l'organisation des urgences, Paris poussera au partenariat entre hôpital,
médecine de ville et centres municipaux de santé pour désengorger des services
saturés par la « bobologie ». Cette critique en règle se terminera par des
exigences sur « l'amélioration du circuit du malade » qui doit être « coordonné,
pas seulement à l'intérieur de l'AP-HP, mais avec tout le dispositif sanitaire »
et sur le climat social entretenu avec les personnels et partenaires sociaux !
Dans l'opposition, cette attaque en piqué inspire la plus grande distance, comme
à l'UDF où l'on s'étonne d'un tel ton, préférant, en matière de santé, « la
recherche du consensus » et les propositions constructives, comme la création
dans Paris de « maisons de la santé et du bien-être ».
HOTEL-DIEU (IV e ). Le maire de Paris rappellera aujourd'hui,
lors du Conseil de Paris, son opposition à l'éventuelle extension
du Palais de justice dans cet hôpital. (LP/FREDRIC DUGIT.)
M.C.
Le Parisien , lundi 15 novembre 2004