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Antoine Béclère 

Arrêtons

 le carnage !... 

 

 

 

   Depuis 10 ans les plans d’économies se succèdent. De 2004 à 2007 c’est 4000 suppressions d’emplois à l’AP-HP, 240M d’€ d’économies qui nous sont imposés. Douste Blazy en rajoute une couche avec l’annonce de 850M d’€ supplémentaire sur 3 ans  ( 2% sur les médicaments, 10% sur les dispositifs médicaux et l’hôtelier, 5% sur les fonctions supports).

   Réduction des moyens et augmentation de l’activité, c’est le credo de Rose Marie Van Lerberghe, DG de l’AP-HP, et fer de lance du Ministère de la Santé.

 

2004 a été dur, 2005 sera pire !

 

950 suppressions d’emplois faites en 2004 autant en 2005. La DG «  ne confirme ni n’infirme » ce qui est une confirmation, surtout quand la même déclare « que les suppressions d’emplois ne sont pas un but mais une éventuelle conséquence des plans d’économies ». Augmenter l’activité, réouvrir les lits  alors que 2000 à 2500 postes sont reconnus vacants par la DG. 

Nous en connaissons les « éventuelles conséquences »: dégradations des conditions de travail, rotations des horaires, glissements de tâches, heures supplémentaires, repos déplacés.

La difficulté (c’est peu dire) de la prise des jours RTT va se traduire en fin d’année par une perte de ceux-ci ou par l’obligation d’ouvrir un compte épargne temps .

 

 A la place des renforts nécessaires c’est une réduction des effectifs et l’augmentation de la charge de travail qui nous sont imposés.

 

Conséquences pour les usagers : liste d’attente pour les consultations, pour les examens, et pour les hospitalisations. Fermetures de lits et de services faute de personnel, établissements en voie de fermeture ( Saint Vincent de Paul, Joffre, Bigottini).

 

Plus tu travailles, moins tu touches : regarde ton porte-monnaie !

 

Sauf pour la DG qui tourne entre 18000 et 25000 euros par mois, et ses acolytes du privé !

 Nos salaires sont quasi bloqués avec une diminution de la prime de service et des tentatives d’instaurer les salaires au mérite.

 

Combien de temps allons nous encore attendre avant de réagir ?

 

La réalité nous la vivons : les collègues écoeurés, épuisés, arrêtés ou absents.

La casse de nos établissements nous la voyons.

Nous devons reconstruire l’espoir à l’intérieur de nos hôpitaux avec détermination et lucidité. Si la population doit intervenir pour éviter la destruction de la santé publique, c’est d’abord à nous personnels soignants, techniques et administratifs de dire non dès aujourd’hui à Van Lerberghe et à cette politique, en exigeant les moyens nécessaires et  l’arrêt des économies suicidaires.

 

Pour SUD santé une dynamique unitaire de mobilisation pour changer de politique de santé est indispensable.

 

C’est dans cet esprit que nous avons déposé un préavis de grève pour le 18 novembre. A l’AP-HP, ce jour est ouvert à tous les salariés et toutes les organisations syndicales déterminés  à arrêter le carnage. En cohésion avec ce que décideront les intersyndicales, il sera une étape dans la mobilisation que nous devons construire pour les effectifs, les conditions de travail et les salaires.