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Antoine Béclère 

La Cpam de Paris s’apprête à externaliser 8 millions de feuilles de soins

 

 

Le 28 janvier prochain, la direction de la Cpam de Paris (la plus grosse caisse de France) demande à son conseil d’administration, présidé par la CFDT, de voter une série de mesures dont :

- l’externalisation, voire la privatisation du remboursement de 8 millions de feuilles de soins,
- la fermeture de 10 centres de Sécurité sociale (sur les 45 qui existent encore aujourd’hui sur la ville de Paris).

       Aucun retard dans les délais de règlement ne justifie, aujourd’hui, l’abandon par la Caisse de Paris de sa mission de service public et sa décision de confier le remboursement des feuilles de soins des assurés sociaux parisiens (documents confidentiels) à un « façonnier » qui ignore tout du métier de technicien d’assurance maladie.

       Dans ces conditions, la population parisienne risque bel et bien de faire les frais de cette opération. Rejets, erreurs et réclamations vont sans aucun doute se multiplier très rapidement pour un coût supplémentaire d’1,2 millions d’euros.

       Le même jour, les administrateurs - dont une majorité siège pour le compte des confédérations syndicales - sont censés avaliser la fermeture au public de 10 centres de Sécurité sociale, situés dans les 1er, 3ème, 4ème, 5ème, 10ème, 12ème ,13ème, 14ème et 15ème arrondissements.

       Pour l’essentiel, il s’agit de petits centres, vidés de leurs effectifs par des années de « dégraissage », et qui de fait, faute de personnel, n’ont plus les moyens de fonctionner normalement.

       Près de 200 suppressions de postes - au minimum - ont d’ailleurs été votées pour 2004, le 17 décembre dernier.

       Pour Sud Protection Sociale, la privatisation du traitement des feuilles de soins et la fermeture programmée des centres de Sécurité sociale anticipent sur le démantèlement et la privatisation de l’Assurance maladie obligatoire, que le Gouvernement prépare pour l’automne 2004.

       A cet égard, Sud Protection Sociale regrette que le 17 décembre 2003, le Conseil d’administration de la Caisse de Paris ait voté, à l’unanimité, un document d’orientation préconisant notamment la mise en place du guichet unique, autrement dit, la cogestion et le co-paiement du risque maladie avec les complémentaires.

Sud Protection Sociale mettra tout en œuvre pour empêcher le vote et l’application de ces décisions.