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Antoine Béclère 

La grenouille de l'APHP ! 

 

 

Un message du cabinet de la directrice générale nous informe que selon l’institut météo France, il va faire chaud cet été !

Interrogé par nous, le directeur de l’institut avec humour  nous indique qu’en effet, ce sera l’été en juillet et août et qu’il n’est pas prévu de tempête de neige à cette période !

Cela pourrait nous faire sourire si l’état des effectifs dans nos hôpitaux, conséquence d’une part de la pénurie de personnels soignants et d’autre part de la suppression de 920 emplois nous autorise à penser que la direction générale prévoit, pour supprimer nos congés d’été, de déclencher un plan blanc AP-HP.

 

En annonçant au mois de mars, une canicule pour juillet et août, on prépare les esprits au sacrifice.

C’est la méthode Raffarin à la sauce AP-HP. On affole la population sur les régimes de retraites ou les finances de la sécurité sociale pour faire gober la pilule des réformes impopulaires.

Cette fois, après avoir tenté de ne proposer que 15 jours de vacances aux agents, et devant le tollé suscité, la directrice générale se transforme en grenouille pour annoncer la météo !

 Sans doute affolée par les dégâts qu’elle a elle-même  engendrés par son plan d’économie et sollicitée par un gouvernement à bout de souffle qui ne veut pas voir se répéter l’épisode de la canicule, la directrice générale prend les devants.

Malgré son intervention au CTCE sur le droit aux congés des personnels soignants, elle concocte dans le dos des salariés, avec les directions, un plan de maintien  de toutes les structures cet été avec encore moins de personnels que l’année dernière !

Après les grippes, les bronchiolites, les gastros et la canicule, si la population veut bien être en bonne santé, vous aurez sans doute droit à un petit repos , à moins qu’on vous incite à garnir votre compte épargne temps pour partir plus tôt en retraite.

Oui, l’hiver les enfants font des bronchiolites, l’été il fait chaud, tout ceci ne relève pas de circonstances exceptionnelles et si nous n’étions pas en permanence en effectif minimum, nous serions à même de répondre à toutes les situations.

Ce n’est pas en supprimant des postes qu’on pourra effectuer nos missions de service public.

Nous n’avons sans doute pas la même définition du service public que la directrice générale qui veut rendre les salariés corvéables à merci.

Nous refusons d’être les sacrifiés d’une politique de réduction de l’hôpital public. Si vous voulez rendre attractifs nos professions et enrayer la fuite des personnels, vous devez donner des conditions de travail compatibles avec nos vies personnelles.

Mais est-ce bien votre volonté Madame la Directrice générale ?