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Antoine Béclère 

Plan canicule : de la poudre aux yeux ! 

 

Malgré tous les plans de communication de l’AP-HP concernant la prise en charge des patients dans nos hôpitaux, nous pouvons affirmer que la situation en 2004 est encore plus dégradée qu’en 2003.

 Le plan d’économie et la suppression de 900 emplois viennent démentir tous les communiqués.

Les fermetures de lits sont supérieures à 2003, et les effectifs pour accueillir les malades sont en dessous du niveau de sécurité.

Des blocs opératoires (à la pitié ) ont été fermés faute de personnel qualifié.

Dans certaines urgences, le nombre de patients hospitalisés dans les couloirs est alarmant (15 patients dans les couloirs à Antoine Béclère le 26 juillet 2004) .

La pénurie d’infirmières ou d’aides soignants va obliger les directions à fermer des lits initialement ouverts comme à Émile Roux au début du mois.

 La lettre du Ministre de la Santé, autorisant l’AP-HP à augmenter le plafond des heures supplémentaires des infirmières, prend appui sur l’impossibilité pour l’AP-HP de maintenir le nombre suffisant de lits ouverts cet été pour accueillir les urgences.

Cette décision en dehors de toute base réglementaire et en l’absence d’un état de catastrophe sanitaire montre bien l’étendue des problèmes d’effectifs dans les hôpitaux .

Ce n’est pas avec du personnel fatigué, à qui on supprime les repos que nous pourrons prendre en charge les patients en toute sécurité, le déplafonnement des heures supplémentaires doit rester un recours ultime.

 

Dans ces conditions, en cas de  catastrophe sanitaire  nous serons dans l’impossibilité d’accueillir un afflux de patients supplémentaires et la direction générale de l’AP-HP et le ministère le savent parfaitement.

 

Leurs  plans qu’ils soient bleus, blancs ou rouges sont purement virtuels et ne servent qu’à rassurer l’opinion publique, traumatisée par l’épisode de la canicule de 2003.

Pourtant les leçons n’ont pas été tirées de ce dramatique été 2003 et la situation  en 2004 est pire.

 

Sud santé dénonce depuis de nombreuses années, l’état de délabrement du système hospitalier d’Ile de France et de l’AP-HP en particulier, qui subit depuis 10 ans des coupes budgétaires qui menacent aujourd’hui la structure même de nos établissements dans l’accomplissement de ses missions quotidiennes. En effet le ministère prévoit de supprimer plus de 4500 emplois sur 4 ans . Quelle sera la prise en charge des malades dans les années futures ?

 

Nous exigeons l’arrêt du plan d’économie de l’AP-HP et l’ouverture de négociations sur l’emploi, les salaires et les conditions de travail dans nos hôpitaux.