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Antoine Béclère 

 

 

 

2004 :

de nouvelles attaques antisociales programmées !

Le Lundi 5 janvier 2004

 

                

L'annonce par le chef de l'État, à l'occasion de ses voeux aux Français, de faire de 2004 " l'année de l'emploi ", ne saurait masquer une réalité brutale : celle d'une politique gouvernementale multipliant depuis des mois des mesures nocives pour l'emploi et destructrices pour les droits des chômeurs et des précaires dans notre pays.
Dans un contexte déjà largement marqué par une montée inexorable du chômage et une multiplication des plans sociaux, ce sont, à partir du 1er janvier 2004 :

 


- 180 000 demandeurs d'emploi qui vont être exclus de l'assurance chômage (et plus de 600 000 autres d'ici fin 2005), suite à l'application d'une nouvelle convention UNEDIC entérinant une réduction des durées d'indemnisation


- 30 000 intermittents du spectacle qui vont être exclus progressivement de leur régime spécifique d'assurance chômage et contraints d'abandonner leur métier, suite à l'entrée en vigueur d'un nouveau protocole d'indemnisation rejeté par toute une profession


- 130 000 bénéficiaires actuels de l'Association spécifique de solidarité qui vont être exclus de celle-ci, suite aux restrictions d'accès décidées par le gouvernement


- plus d'un million de personnes qui vont être touchées par une réforme du RMI - qui prend nullement en compte les insuffisantes de celui-ci - et progressivement poussées vers un RMA (Revenu minimum d'activité) qui n'améliore en rien les revenus et les droits des intéressé(e)s et constitue une aubaine pour le patronat qui bénéficiera à cette occasion " d'une main d'oeuvre au rabais " Ce sont donc des centaines de milliers de personnes qui vont être poussées plus loin dans l'exclusion et la misère par un gouvernement et un patronat qui n'hésitent pas à désigner les chômeurs, les précaires, les pauvres comme seuls responsables de leur situation et comme des profiteurs de la générosité de la collectivité !


Baisse de la rémunération du travail, augmentation de la flexibilité des salariés, précarisation de l'emploi, culpabilisation des chômeurs et des exclus, mise en concurrence des salariés, remise en cause de pans entiers du droit du travail sont les seules " réponses " que le gouvernement apporte quotidiennement en matière de politique de l'emploi.


Dès lors, difficile d'imaginer que les projets de celui-ci pour 2004 dérogeront aux préceptes libéraux et patronaux qui guident l'ensemble de l'action gouvernementale.


L'année 2003 a été marquée, entre autres, par une contre-réforme sur les retraites et les pensions, une remise en cause de la réduction du temps de travail, et une multitude d'attaques contre les services publics et leurs agents ; Le gouvernement et le patronat veulent poursuivre en 2004 leurs attaques en s'attaquant à la sécurité sociale et en précarisant l'emploi.


Face à cela,seules de fortes mobilisations sociales permettront de bloquer les projets antisociaux programmés et d'imposer d'autres choix économiques véritablement favorables aux salariés, précaires, chômeurs.
Il est de la responsabilité du mouvement syndical et de l'ensemble des forces du mouvement social de proposer au plus vite des initiatives unitaires qui permettront d'avancer en ce sens. C'est à quoi l'Union syndicale-G10 Solidaires continuera de s'employer.