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Antoine Béclère 

 

 

 

Parachute doré au Ministère !

30 Millions d'Euro !!

Le mercredi 26 novembre 2003

 

                   

Le parachute doré du ministre de l’Économie Francis Mer touchera 30 millions d’euros en quittant le Gouvernement
Francis Mer a négocié sa participation au Gouvernement contre une indemnité de départ de 30 millions d’euros, aux frais du contribuable.

A l’heure où le Premier ministre chute inexorablement dans les sondages, le dernier scandale qui touche son Gouvernement risque bien de le faire sombrer définitivement : Francis Mer, ministre de l’Économie, aurait négocié sa participation au Gouvernement Raffarin contre une indemnité de départ de 30 millions d’euros. L’information serait restée secrète si le Conseil d’État n’avait découvert une anomalie dans le budget 2004 : 30 millions soustraits à l’argent de la nation par une série d’opérations comptables. Acculé, le secrétaire d’État au Budget a avoué s’être rendu complice de la machination, « sur ordre du chef de l’État en personne. » Francis Mer, ancien patron dans le privé, est un habitué de ces pratiques, qui ne le gênent en rien : « J’ai gardé secrète l’existence de cette indemnité pourtant légitime car le Premier ministre me l’a demandé, mais je n’ai aucun problème pour en parler. J’ai négocié mon entrée au Gouvernement comme dans n’importe quelle entreprise, à cette nuance négligeable que cette fois-ci, l’entreprise s’appelle ministère de l’Économie. Peu m’importe par quel biais le Gouvernement se procurera la somme au moment de mon départ, mon contrat, négocié en toute transparence aux yeux de la Loi, précise qu’il s’engage à me la verser. »

Ainsi, quand Francis Mer quittera le Gouvernement, il touchera bel et bien ses 30 millions d’euros, indépendamment de son bilan, qui ne s’annonce pourtant guère reluisant. Dans la classe politique, les réactions d’indignation se multiplient. Le PS, par la voix de son Secrétaire général, condamne « des pratiques inadmissibles et révélatrices de la cupidité des hommes de droite. » Moins prosaïquement, Noël Mamère parle d’une « escroquerie d’état aux frais du contribuable », et Olivier Besançenot de « magouille gerbante ». Seul Jean-Marie Le Pen semble saluer la nouvelle : « Je félicite monsieur Mer, qui signe par son geste la mise à mort de mon dernier adversaire politique en France. » En effet, sans donner raison au leader de l’extrême droite, le parachute doré du ministre de l’Économie risque bien d’entériner de façon définitive le divorce des Français et de leurs politiques.